Extrait de "Drôle de pèlerin" :
On part, on part pas ? La barrière de l’entrée est franchie, elle n’a pas grincé, elle est huilée par le déluge. Nous montons le petit chemin qui longe mon jardin, j’ai l’impression d’être accompagné par beaucoup de fantômes. Dans ma tête les images et les pensées se bousculent, les dernières heures de mon père, les cartes IGN, les consignes reçues au téléphone par mon hôtesse de ce soir : " je ne serai pas là, la clé sera sous la paniette ", le bonheur de ce moment tant attendu, mon grand-père grand voyageur, une tranche de ma vie que j’abandonne. Aujourd’hui, je pars encore entrepreneur du bâtiment je sais que quand je reviendrai je serai quelqu'un d'autre. Et l’eau qui descend maintenant le chemin en ruisseau. La traversée du hameau du Fourques, la montée du château des tours, tout le monde dort, tous ces lieux, théâtre de ma jeunesse, de mon apprentissage, puis de ma vie active, les images défilent toujours dans ma tête, ce n’est pas une fin, je sais que je vais revenir, c’est le début d’une aventure ............... |
 |  |  |  |
| | | |
 |  |  |  |
Extrait de "Drôle de pèlerin" :
Direction « Chez bon temps », une ferme gîte. Ces deux premiers jours auront été très douloureux, douleur qui fait planer une incertitude pour la suite. Nous marchons dans la caillasse, c’est pentu dans les deux sens, les montées s’enchainent avec les descentes toujours dans les cailloux. Là un vigneron dans ses vignes, un peu plus loin un couple qui campe avec une caravane fixe dans une clairière et puis là-haut un champ avec au milieu un immense cœur tracé par la faucheuse. Une déclaration d’amour pour un ange ?Petit matin triste sur les trottoirs de Tarare, arrêt au Simply Market, (c’est beau la France et ses petits commerces typiques), il ne manque que les grosses corvettes américaines sur le parking. Pâtes de fruits, figues et jus de pomme, nous voilà parés pour la journée ......................
|
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
Extrait de "Drôle de pèlerin" :
Nous descendons tranquillement sur Violay que nous apercevons plus bas au travers des arbres. Vieil hôtel, chambre année soixante-dix, la patronne me prévient presque menaçante, vous entrez, mais vous ne pourrez pas ressortir. Zut, j’aimerais bien pouvoir partir demain matin, je vais à Compostelle moi. Non, vous ne pourrez pas ressortir ce soir, nous sommes fermés ...........................
C'est beau, c'est plat, mais c'est caillouteux. Nous entendons le grondement des travaux d'autoroute dans la montagne. Nous montons un talus abrupt pour rejoindre la route qui traverse la Loire sur un viaduc.Au loin un clocher égrène l'heure, douze heures, c'est Pommiers en Forez, nous avons bien marché. Dans les rues du petit village fondé à l'époque romaine, nous trouvons le balisage du chemin de Compostelle, c'est là que nous faisons la jonction avec le chemin Cluny - Le Puy en Velay. Nous ne voyons pas de pèlerins. Petite visite de Pommiers en Forez, tour du monastère occupé autrefois par une communauté bénédictine, des restes de fortifications. Ce soir nous dormons à La dame nous a prévenus qu'elle ne serait pas là mais que le repas serait dans le frigo, elle passera nous voir à son retour en fin de journée............... |
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
Extrait de "Drôle de pèlerin" :
Nous traversons Montverdun, la Marie Claude nous a expliqué hier, les activités artistiques du village, puis Champdieu très belle église, nous la visitons, je m'aperçois arrivé en haut d'un escalier qui mène à une galerie que je suis monté avec mon sac sur le dos. C'est un signe, j'oublie que je le porte ..............
|
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
Extrait de "Drôle de pèlerin" :
La plaine est parsemée de petits monticules. Alors, une remarque faite également c'est que lorsqu'à l'horizon on voit un petit monticule, on est à peu près sûr "qu'ils vont nous faire passer tout en haut". Qui ça ils ? On ne sait pas, on les appelle comme ça, il y a bien quelqu'un ou quelques-uns qui ont tracé le chemin, c'est eux "ils". Aujourd'hui en haut du monticule il y a une très belle chapelle, sa beauté valait l'effort, ils nous font pas monter pour rien............
|
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
Extrait de "Drôle de pèlerin" :
Nous arrivons ainsi au-dessus du petit village de Marols, nous entendons le clocher au loin. Ce soir nous dormons dans un gite aménagé par la commune, et à dix-sept heures lorsque nous arrivons c'est le patron et cuisinier qui nous accueille. C'est un grand costaud, la force tranquille. Il nous montre notre chambre c'est simple, très propre, dans un style campagnard douillet, couette épaisse et meubles rustiques. De notre chambre, belle vue sur le vieux village et l'église ............... |
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
Extrait de "Drôle de pèlerin" :
La marche d'aujourd'hui est moins douce, nous avons quitté la plaine, ça monte, ça descend, "ils nous font encore passer là-haut", c'est douloureux. Nous arrivons à Montarcher, petit village tranquille avec une magnifique église. Cette église possède une poutre de gloire très vieille et j'étais venu il y a quelques années avec un artisan-menuisier faire la copie de cet élément pour la reproduire dans une église voisine de mon village. C'était pour répondre aux vœux d'un chirurgien –client, dans mon métier d'avant. Petite visite à la poutre de gloire de Montarcher pleine de symboles sur la création de l'univers. La descente de Montarcher est brutale et caillouteuse.................. |
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
Leignecq, bon maintenant, il faut rentrer ce coucher, demain le but c'est Retournac et ce n'est pas la porte à côté, c'est à trente kilomètres, Heureux de nous éloigner de ce lieu pas très sympathique, nous montons maintenant dans un bois en empruntant une ancienne voie pavée, c'est très beau, mais plus nous avançons plus ça part en sucette et plus il manque des pavés et nous nous retrouvons dans le lit asséché d'un torrent, marchant en équilibre sur des galets roulants sous nos pas et dans une montée interminable. Toutes les montées ont un bout, celle-là aussi. La ville n’est pas grande et nous trouvons rapidement l’hôtel. Viel hôtel sympathique, la terrasse avec vue sur le pont qui enjambe la Loire et sur la gare, est délimitée avec des jardinières dans lesquelles poussent des salades................ |
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
|
 |  |  |  |
|
 |  |  | |
Extrait de "Drôle de pèlerin" :
Départ sur le Puy, l’orage s’éloigne, le chemin est devenu doux. Les kilomètres s’enroulent comme la Loire qui fait sa boucle. C’est sûr la boucle de la Loire il faut la voir d’en haut. Nous débâchons et ………. Et nous montons dans la caillasse toujours la caillasse encore la caillasse ! C’est un vieux chemin qui a été creusé dans la roche à certains endroits, à nos pieds une petite vallée ou serpente la Loire. Nous débouchons sur un grand plateau, heureusement que ce chemin est à l’ombre, car il fait chaud. Nous passons sous une vieille porte fortifiée et l’orage est là ........................Arrivés au bas des escaliers de la cathédrale, au Puy, la cathédrale a beaucoup d’escaliers, c'est connu, on se renseigne, ils tamponnent jusqu'à 18 heures, nickel c’est 18 h moins une !!! Les escaliers sont montés en courant. J’arrive en haut au bord de l’asphyxie. C’est au fond à droite, je suis accueilli par une dame souriante et patiente, elle tamponne .............................Petite promenade dans le vieux Le Puy un petit verre en terrasse, bercés par les mélodies d’un musicien de rue, cool la vie .................... |
 |  |  |  |
|
 |  |  |