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257 pages
Isbn 978-2-35682-368-7
Extraits:
Quatre heures du matin, j’ai vérifié mon sac, revérifié mon sac, vérifié mes cartes, revérifié mes cartes, etc. je n‘ai pas sommeil, ma femme dort. Dehors c’est le déluge, j’entends la pluie qui tambourine sur le toit, elle goutte sur la plaque métallique de la cheminée. Je me force à aller me coucher, je suis dans l’excitation du départ. Impossible de dormir, pourtant je sais que cette première étape est dure et que j’aurai besoin d’être en forme. Les minutes s’égrènent lentement, je les vois défiler une à une.
Cinq heures, un coq chante, la pluie redouble, ça va être sympa, peut- être que l’été sera pourri, ce n’est pas grave il y a le poncho. Je ne tiens plus, je me lève, je n’ai pas dormi. Je jette un œil dehors, c’est peut-être un mauvais rêve. Non, il pleut vraiment, ça dégouline de partout, même les escargots restent à l’abri, il fait un temps à ne pas mettre un chrétien dehors, même pas pour un pèlerinage........................
Je vois le train de la Rhune qui passe devant moi, plus haut à flanc de montagne. Je continue mon escalade et j’arrive en haut de ma montée, comme toutes les autres fois cette montée avait un bout !
Descente et tout à coup, ça y est ! J’aperçois au loin L’OCÉAN, grand moment, cette fois je suis venu le voir à pinces cet océan que j’aime tant et ça fait quelque chose !
Un grain arrive qui cache tout d’un seul coup, c’est un mur bleu foncé noir qui m’arrive dessus à toute vitesse ! J’ai repéré une pierre plantée un genre de menhir je me blottis contre, elle va me protéger ! Je sors le poncho, il va me servir celui-là.
Je m’organise pour que tout soit à l’abri, j’ai mis mon casse-croute entre les jambes, tendu le poncho sur ma tête, je n’ai qu’à piquer à l’intérieur et je mange à l’abri. Il tombe des cordes, le vent tabasse fort, la petite grêle maintenant, ça tambourine sur mon poncho, m’en fous je suis à l’abri, le menhir me protège.
Fini de manger, fini de pleuvoir, une éclaircie déchire le rideau de nuages noirs et je vois Socoa ensoleillé et l’océan bien bleu. Magique, photos....................
Nous nous séparons, des amis l'attendent un peu plus bas. Je monte sur la colline du véritable Monte Do Gozo, je suis seul, de nos jours très peu de monde monte ici, c'est un endroit magique, il y a les statues en bronze de deux pèlerins, ils font trois mètres de haut, leurs bourdons à la main, coiffés du traditionnel chapeau de pèlerin et l'un d'eux montre à l'autre, du doigt, les clochers de la cathédrale de Santiago. En effet d'ici on les voit parfaitement.
Je reste une heure à côté de ces pèlerins, je ne peux pas m'arracher de leur compagnie. Je me prends en photo avec eux, tout seul, c'est pas facile, vive le retardateur, ils n'avaient pas ça au moyen âge!
Je fais un savant calage de mon Nikon sur mon sac, avec des petits cailloux et des brindilles, un coup j'ai que les chaussures, un autre coup j'ai que le chapeau, j'arrive à force de pignochage à avoir les deux pèlerins en bronze, le pèlerin Jean-Marc en chair et en os, les chaussures, les chapeaux et les bourdons, tout sur la même photo !.................
Sommaire:
Partir
Se préparer
Le départ
Le Puy un volcan cracheur de pèlerins
Des pèlerins US
Entretien des outils du pèlerin
Grande transhumance dans l'Aubrac
Fenêtre sur Conques
Mamie Mougeot
Caillasse torride
Trois pèlerins moins deux reste ….
Premiers 40 kilomètres
Passage de la porte St Jacques
À l’assaut de la montagne Basque
Ça y est ! J’aperçois au loin L’OCÉAN
Silvio la Liberté et Bianca
La banquière
Refroidissement
Santander que j’aime
Ils sont gentils les gens d’ici
La belle côte Asturienne et son bon cidre
Je marche sous la pluie, air connu
Mon pont et de l’autre côté La Galice
Grimpettes de la campagne Galicienne
Arzua, ça sent la fin
Mes deux potes en bronze
Non je ne brulerai pas mes sapes
Isbn 978-2-35682-368-7
Achevé d'imprimer en Décembre 2014
par Seven
Dépot légal Décembre 2014
Imprimé en France
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Quartier d'entreprises 13400 Aubagne
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